La Juine … qui connaît ce petit cours d’eau long de quelque 52 kilomètres, prenant
sa source dans le Loiret, à Autruy, arrosant Etampes et se jetant dans l’ESSONNE
à Vert-le-Petit ?
L’association « SAINT-VRAIN ET SON HISTOIRE » s’est lancée le défi de faire une
étude tant historique qu’économique sur la Juine, les moulins qu’elle alimentait,
sur la vie dans la vallée. Cinq années de recherches et deux pour finaliser une
exposition de plus de soixante panneaux.
Moteur économique, car d’Etampes à Vert-le-Petit, circulaient jusqu’au 17ème siècle
des bateaux à fond plat lourdement chargés de sacs de blé ou de farine et de
barriques de vin.
Moulins à tan, à foulon, mégisseries, lavoirs à laine, filatures faisaient vivre bon nombre de familles bien au-delà de la vallée elle-même. Mais surtout, les moulins « faisant de blé farine » ont représenté un bassin d’emplois très important jusqu’au moment où la concurrence des grands moulins amène les propriétaires à se reconvertir.
Prenons l’exemple du moulin de Graviers à Saclas : il reste à l’heure actuelle une majestueuse roue de 8 mètres de diamètre. La première mention remonte à 1638, date à laquelle le moulin est exploité par Guillaume FILLAU. En 1753, Pierre PINAULT construit devant les vannes une pêcherie.1816 : un premier incendie détruit le moulin ; il est alors reconstruit et la chute d’eau divisée en 2 ; deuxième incendie en 1836 et, après de nombreuses tractations, il n’y aura plus qu’un moulin à Graviers. 1952 : un nouvel incendie anéantit les bâtiments.
A l’heure actuelle, seuls quelques moulins ont heureusement été restaurés par leurs propriétaires. Et si leurs murs épais pouvaient parler, quelles histoires de meuniers n’auraient-ils pas à nous raconter ?
Si vos pas vous mènent un jour vers cette vallée si attachante, n’hésitez pas à vous promener le long de ses rives, le long de ses affluents.
Une récente protection de la basse vallée au titre des sites et paysages nous laisse espérer qu’elle échappera longtemps encore aux menaces qui pourraient peser sur elle.